SailorFuku est un jeu de mode où tu incarnes une jeune lycéenne, dans la ville de SailorCity, au Japon.
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    le 29/07/2013 à 19:30

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    Modifié le 09/01/2015

    Jean de La Fontaine, né le 8 juillet 1621, mort le 13 1695, écrit son premier recueil de fables, que nous allons étudier. Très moderne pour son temps, La Fontaine n’hésite pas à critiquer la société. Nous repérons trois thèmes,  dans ses six premiers livres, que nous allons analyser : la vanité, l’abus de pouvoir et l’égoïsme.

    La vanité est souvent abordée dans les fables de La Fontaine que nous pouvons trouver dans trois fables étudiées : Le Corbeau et Le Renard, présentant une histoire entre un corbeau et un renard. Le premier ayant un fromage dans le bec, se fait flatter par le renard et lâche le fromage. Le renard enjolive le corbeau qui, vaniteux d’être bon chanteur, ouvre son bec.

    Maître Corbeau, sur un arbre perché,
    Tenait en son bec un fromage.
    Maître Renard, par l'odeur alléché,
    Lui tint à peu près ce langage :
    "Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
    Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
    Sans mentir, si votre ramage
    Se rapporte à votre plumage,
    Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."
    A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
    Et pour montrer sa belle voix,
    Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
    Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
    Apprenez que tout flatteur
    Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
    Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "
    Le Corbeau, honteux et confus,
    Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

    Les Deux Mulets,  deux ânes sur la route, l’un portant de l’argent ,l’autre de l’avoine. Le premier se croit supérieur au second. Vaniteux de sa belle charge, il parade sur le chemin. Il monte à son coéquipier qu’il est celui qui a le plus de chance. Mais en chemin il  se fait attaquer par des brigands et meurt sous  les coups pendant que son camarade, lui, vit.

    Deux Mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé,
    L'autre portant l'argent de la Gabelle.
    Celui-ci, glorieux d'une charge si belle,
    N'eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
    Il marchait d'un pas relevé,
    Et faisait sonner sa sonnette :
    Quand l'ennemi se présentant,
    Comme il en voulait à l'argent,
    Sur le Mulet du fisc une troupe se jette,
    Le saisit au frein et l'arrête.
    Le Mulet, en se défendant,
    Se sent percer de coups : il gémit, il soupire.
    "Est-ce donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis ?
    Ce Mulet qui me suit du danger se retire,
    Et moi j'y tombe, et je péris.
    - Ami, lui dit son camarade,
    Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut Emploi :
    Si tu n'avais servi qu'un Meunier, comme moi,
    Tu ne serais pas si malade. "

    La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, monter l’histoire d’une grenouille qui veut faire la taille d’un bœuf, elle enfle pour l’imiter mais finit par éclater. La grenouille vaniteuse veut paraître plus importante qu’elle ne l’est.

    Une Grenouille vit un Boeuf
    Qui lui sembla de belle taille.
    Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
    Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
    Pour égaler l'animal en grosseur,
    Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
    Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
    - Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ?
    - Vous n'en approchez point. "La chétive pécore
    S'enfla si bien qu'elle creva.
    Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
    Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
    Tout petit prince a des ambassadeurs,
    Tout marquis veut avoir des pages.

    La vanité ne profite pas réellement, en effet le corbeau perd son fromage, le mulet fut tué, ainsi que pour la grenouille la vanité lui fit perdre la vie.

    L’abus de pouvoir est morale implicitement exprimée dans les fables de La Fontaine et tou particulièrement dans trois fables ici présentées.

    La Génisse, la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion nous raconte l’histoire d’un lion et de ces trois animaux ayant partagé un cerf en quatre parts égales. Le lion décida de tout prendre pour lui. Il use de son pouvoir en tant que Sir, il prit la première part. La deuxième selon lui revient de droit étant donné qu’il est le plus fort. Il est le plus vaillant, la troisième lui échoit donc. Et il menace d’étrangler les autres s’ils touchent à la quatrième. Le lion veut faire un semblant d’équité en partageant les parts mais use de son pouvoir en les prenant toute pour lui. 

    La Génisse, la Chèvre, et leur soeur la Brebis,
    Avec un fier Lion, seigneur du voisinage,
    Firent société, dit-on, au temps jadis,
    Et mirent en commun le gain et le dommage.
    Dans les lacs de la Chèvre un Cerf se trouva pris.
    Vers ses associés aussitôt elle envoie.
    Eux venus, le Lion par ses ongles compta,
    Et dit : "Nous sommes quatre à partager la proie. "
    Puis en autant de parts le Cerf il dépeça ;
    Prit pour lui la première en qualité de Sire :
    "Elle doit être à moi, dit-il ; et la raison,
    C'est que je m'appelle Lion :
    A cela l'on n'a rien à dire.
    La seconde, par droit, me doit échoir encor :
    Ce droit, vous le savez, c'est le droit du plus fort
    Comme le plus vaillant, je prétends la troisième.
    Si quelqu'une de vous touche à la quatrième,
    Je l'étranglerai tout d'abord. "

     

    Le Loup et l’Agneau montre très clairement l’abus de pouvoir entre ces deux êtres. En effet un agneau buvait dans une rivière quand vint un loup. Celui-ci d’une mauvaise foi sans pareille affirme que l’agneau trouble son breuvage. Puis continuant il lui dit qu’il médisait contre lui l’an dernier et sourd à toutes les explications de l’agneau il l’emporte au fond des bois.  Cette fable dénonce la loi du plus fort par conséquent l ‘abus de pouvoir. Le loup sans autre forme de procès, décide de manger l’agneau parce qu’il en veut ainsi.

    La raison du plus fort est toujours la meilleure :
    Nous l'allons montrer tout à l'heure.
    Un Agneau se désaltérait
    Dans le courant d'une onde pure.
    Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
    Et que la faim en ces lieux attirait.
    Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
    Dit cet animal plein de rage :
    Tu seras châtié de ta témérité.
    - Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
    Ne se mette pas en colère ;
    Mais plutôt qu'elle considère
    Que je me vas désaltérant
    Dans le courant,
    Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
    Et que par conséquent, en aucune façon,
    Je ne puis troubler sa boisson.
    - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
    Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
    - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
    Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
    - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
    - Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
    Car vous ne m'épargnez guère,
    Vous, vos bergers, et vos chiens.
    On me l'a dit : il faut que je me venge.
    Là-dessus, au fond des forêts
    Le Loup l'emporte, et puis le mange,
    Sans autre forme de procès.

    Les animaux malades de la peste content l’histoire de tous les animaux atteints de la peste. Ils se réunissent autours du Roi Lion et décident que c’est le Ciel qui leur a envoyé la peste et qu’un de leur semblable doit expier leurs fautes en mourant pour la cause de tous.  Le lion se présente en tant que coupable mais le renards l’absout et ainsi de suite tous les plus forts animaux se pardonnent les uns les autres jusqu’à l’arrivée de l’âne qui celui-ci, pour avoir commis un tout petit péché : manger de l’herbe d’un prés, est déclaré coupable de pires méfaits et les animaux décident de sa mort. Içi on voit la loi du plus fort, en effet le lion et autres animaux féroces se déclarent coupables alors qu’un petit âne presque innocent est tué. L’abus de pouvoir est ici clairement exprimé.

    Un mal qui répand la terreur,
    Mal que le Ciel en sa fureur
    Inventa pour punir les crimes de la terre,
    La Peste [puisqu'il faut l'appeler par son nom]
    Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
    Faisait aux animaux la guerre.
    Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
    On n'en voyait point d'occupés
    A chercher le soutien d'une mourante vie ;
    Nul mets n'excitait leur envie ;
    Ni Loups ni Renards n'épiaient
    La douce et l'innocente proie.
    Les Tourterelles se fuyaient :
    Plus d'amour, partant plus de joie.
    Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
    Je crois que le Ciel a permis
    Pour nos péchés cette infortune ;
    Que le plus coupable de nous
    Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
    Peut-être il obtiendra la guérison commune.
    L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
    On fait de pareils dévouements :
    Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
    L'état de notre conscience.
    Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
    J'ai dévoré force moutons.
    Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
    Même il m'est arrivé quelquefois de manger
    Le Berger.
    Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
    Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
    Car on doit souhaiter selon toute justice
    Que le plus coupable périsse.
    - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
    Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
    Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
    Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
    En les croquant beaucoup d'honneur.
    Et quant au Berger l'on peut dire
    Qu'il était digne de tous maux,
    Etant de ces gens-là qui sur les animaux
    Se font un chimérique empire.
    Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
    On n'osa trop approfondir
    Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
    Les moins pardonnables offenses.
    Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
    Au dire de chacun, étaient de petits saints.
    L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
    Qu'en un pré de Moines passant,
    La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
    Quelque diable aussi me poussant,
    Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
    Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
    A ces mots on cria haro sur le baudet.
    Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
    Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
    Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
    Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
    Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
    Rien que la mort n'était capable
    D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
    Selon que vous serez puissant ou misérable,
    Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

    Le troisième thème présenté est l’égoïsme des personnages dans les fables. Nous le retrouvons dans trois fables étudiées :

    La Cigale et la Fourmi qui raconte l’histoire d’une cigale ayant chanté tout l’été, l’hiver venu, fort dépourvue, alla voir la fourmi sa voisine. Celle-ci avait énormément de nourritures ne voulut pas donner un seul petit bout de nourriture à la cigale alors qu’en donner un peu ne l’aurait pas déranger. Elle est donc égoïste par le fait de donner un tout petit de nourriture à quelqu’un qui vient quémander.

    La Cigale, ayant chanté Tout l'été,
    Se trouva fort dépourvue
    Quand la bise fut venue.
    Pas un seul petit morceau
    De mouche ou de vermisseau (1).
    Elle alla crier famine
    Chez la Fourmi sa voisine,
    La priant de lui prêter
    Quelque grain pour subsister
    Jusqu'à la saison nouvelle.
    Je vous paierai, lui dit-elle,
    Avant l'août (2), foi d'animal,
    Intérêt et principal.
    La Fourmi n'est pas prêteuse ;
    C'est là son moindre défaut (3).
    Que faisiez-vous au temps chaud ?
    Dit-elle à cette emprunteuse (4).
    Nuit et jour à tout venant
    Je chantais, ne vous déplaise.
    Vous chantiez ? j'en suis fort aise :
    Et bien ! Dansez maintenant.

     

    Le Rat qui s'est retiré du monde. Un rat moine décide de se retirer du monde et trouve refuge dans un fromage, il devient gras et bien portant. Un jour des délégués du peuple Rat viennent faire quelques aumônes car le peuple et eux-mêmes mourraient de faim. L e moine leur refusa sous prétexte qu’il était moine reculé et par conséquent que ces histoires ne le concernaient plus.  Mais à travers l’histoire de ce rat, La Fontaine dénonce l’égoïsme des moines qui mangeaient à leur faim à cette époque pendant que le peuple mourrait de faim.  C’est donc une critique de l’égoïsme du clergé régulier.

    Les Levantins en leur légende
    Disent qu'un certain Rat las des soins d'ici-bas,
    Dans un fromage de Hollande
    Se retira loin du tracas.
    La solitude était profonde,
    S'étendant partout à la ronde.
    Notre ermite nouveau subsistait là-dedans.
    Il fit tant de pieds et de dents
    Qu'en peu de jours il eut au fond de l'ermitage
    Le vivre et le couvert : que faut-il davantage ?
    Il devint gros et gras ; Dieu prodigue ses biens
    A ceux qui font voeu d'être siens.
    Un jour, au dévot personnage
    Des députés du peuple Rat
    S'en vinrent demander quelque aumône légère :
    Ils allaient en terre étrangère
    Chercher quelque secours contre le peuple chat ;
    Ratopolis était bloquée :
    On les avait contraints de partir sans argent,
    Attendu l'état indigent
    De la République attaquée.
    Ils demandaient fort peu, certains que le secours
    Serait prêt dans quatre ou cinq jours.
    Mes amis, dit le Solitaire,
    Les choses d'ici-bas ne me regardent plus :
    En quoi peut un pauvre Reclus
    Vous assister ? que peut-il faire,
    Que de prier le Ciel qu'il vous aide en ceci ?
    J'espère qu'il aura de vous quelque souci.
    Ayant parlé de cette sorte
    Le nouveau Saint ferma sa porte.
    Qui désignai-je, à votre avis,
    Par ce Rat si peu secourable ?
    Un Moine ? Non, mais un Dervis :
    Je suppose qu'un Moine est toujours charitable.

    Le cheval et l'âne. Un homme avait un cheval et un âne. Un jour qu’ils étaient en route, l’âne, pendant le trajet, dit au cheval : « Prends une partie de ma charge, si tu tiens à ma vie. » Le cheval fit la sourde oreille, et l’âne tomba, épuisé de fatigue, et mourut. Alors le maître chargea tout sur le cheval, même la peau de l’âne. La morale de cette histoire montre qu’il n’est pas toujours bon d’être égoïste comme le fait le cheval ici en refusant de prendre une faible charge.

    En ce monde il se faut l'un l'autre secourir.
    Si ton voisin vient à mourir,
    C'est sur toi que le fardeau tombe.
    Un Ane accompagnait un Cheval peu courtois,
    Celui-ci ne portant que son simple harnois,
    Et le pauvre Baudet si chargé qu'il succombe.
    Il pria le Cheval de l'aider quelque peu :
    Autrement il mourrait devant qu'être à la ville.
    La prière, dit-il, n'en est pas incivile :
    Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu.
    Le Cheval refusa, fit une pétarade :
    Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade,
    Et reconnut qu'il avait tort.
    Du Baudet, en cette aventure,
    On lui fit porter la voiture,
    Et la peau par-dessus encor.

    Pour conclure, nous pouvons dire que La Fontaine à travers ces différents thèmes fait une critique de son époque avec la vanité, l’égoïsme et le pouvoir absolu des Grands de cette époque (le Roi , la Cour et l’Eglise)

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