SailorFuku est un jeu de mode où tu incarnes une jeune lycéenne, dans la ville de SailorCity, au Japon.
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    Andestria
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    le 02/01/2016 à 00:02

    Présentation
    Modifié le 20/08/2018


    LE MANOIR D'ORION
     









    Edma, avec son teint de porcelaine et ses grands yeux à la couleur presque irréelle, elle ressemblait en tous points à une petite poupée toute fragile et innocente. Ses jolies petits lèvres rosées, ses joues bien rondes, ses cheveux longs et brillant, qui aurait pu croire que cette jeune fille était orpheline et sans le sous ? Elle incarnait la petite fille parfaite, douce et gentille, rêveuse et insouciante. 
    Mais tout ceci n'était qu'illusion. Elle était forte la petite Edma. Assez forte pour se débrouiller seule et survivre dans ce monde éphémère et injuste. Elle était surprenante cette gamine, dotée d'une force mentale à toutes épreuves. Enfin, c'est ce qu'elle laissait paraître.  Le soir, parfois, elle s'autorisait le droit de pleurer de sa situation. Le soir seulement, quand aucun regards indiscrets ne pouvaient voir son beau visage crispé et trempé de larmes. Quand elle se sentait vulnérable, quand elle se souvenait de son parcours et de la vie qu'elle n'avait pas eu le droit d'avoir. Elle était responsable de tous les malheurs qui lui étaient arrivés. Tous, sans exceptions. 

    Elle pleurait des litres de larmes, se sentant seule, rejetée, mal aimée, sans valeur, sans parents, sans amis. Elle n'avait rien. Rien dans ce monde corrompu par l'argent, cela symbolisait la solitude, l'incompréhension, la honte. Les gens la regardaient comme si elle n'était rien. Rien, à part un déchet de la société. Un déchet qu'il fallait irradié, un objet sans valeur qui ne servait à rien. 

    Comment en était elle arrivée jusque là ? C'était un beau soir d'octobre, des cris, des hurlements même, déchiraient le silence. La sueur, la fatigue et les larmes accompagnaient ces bruits dignes d'un film d'horreur. Mais soudain, lors d'un dernier effort final, de petits pleurs d'enfant firent leur apparition dans cette cacophonie. Edma venait de naître, aussi jolie qu'un coeur. Elle était le portrait crachée de sa mère, petits cheveux auburn, de grands yeux en amande et un visage rond. Seul ses yeux étaient de la couleur de son père, cette couleur si particulière et rare. C'était un bijou, une perle précieuse que chaque infirmières s'arrachent. C'était leur premier enfant, leur premier trésor. 

    Cependant, cette petite merveille n'était pas parfaite, et pour eux, cela était impensable. Malformation cardiaque, le diagnostic était tombé. Cette enfant ne survivrait pas longtemps, quelques jours, quelques mois, quelques années. Pas plus. 
    Ils décidèrent alors de l'abandonner à son triste sort, dans un orphelinat miteux choisit au hasard à leur sortie d'hôpital. 
    C'est ainsi que son périple commence. Malgré sa maladie, elle continue de vivre sans se plaindre. 

    Cette fleur fragile et imprudente vivait au jour le jour, remerciant chaque nouvelle journée de la laisser encore en vie, encore un peu, encore quelques heures. Qui sait quand tout s'arrêtera ? Edma restait forte, avec une rage de vivre incroyable, c'est sans doute ce qu'il l'a maintenu vivante jusqu'ici, malgré le froid, malgré la faim, elle s'accrochait. Trouvant de petits boulots à gauche à droite, ce qui lui permettait tout juste d'avoir un peu de pain. 

    Jamais elle n'était négative, à croire que tout était rose, que la vie était merveilleuse. Mais en fait non. La vie avait été cruelle avec elle, orpheline, malade, seule. Comment réussissait elle à s'accrocher malgré cette accumulation de malchance ? Personne ne savait, c'était vraiment surprenant, inconcevable pour les gens qu'une gamine aussi jeune puisse réussir à survivre dans ce monde injuste, qui ne l'avait pas beaucoup gâtée. 

    Cependant, Edma comme décrite précédemment, c'est aussi une petite fleur fragile qui dissumule parfaitement sa tristesse. Parfois, elle se demandait pourquoi elle continuait d'y croire alors que sa vie ne tenait qu'à un fil. Un seul minuscule fil qui pouvait se briser à n'importe quel moment. 

    Puis, après avoir pleurer et vider son corps de toutes ses larmes, elle se remotivait à continuer. Parce que justement, la vie ne dure qu'un certain temps, minime certes, mais c'est ce qui était passionnant. Ne pas savoir comment sera le lendemain, c'était excitant. Alors, elle ne perdait pas espoir de vivre longtemps et de finir avec des mains fripées et un visage ridé. Elle se battrait, qu'importe la situation, elle ne baisserait pas les bras. Jamais, c'était inconcevable pour elle que quelqu'un puisse envisager de mourir. Parce qu'elle, elle n'avait pas ce choix, elle ne pouvait pas se permettre de savoir quand elle allait mourir, elle vivait dans cette peur constante que son cœur cesse de battre. Alors, pourquoi certaines personnes attendaient que la faucheuse viennent les chercher. Pourquoi les gens voulaient mourir ? Pourquoi certains cessaient d'y croire et se résignaient à se laisser mourir ? Elle voulait que les gens se battent pour vivre, que personne n'abandonnent. Elle ferait tout pour aider celui qui souhaite sauter d'un pont, celle qui s'ouvre en silence dans la salle de bain et ceux qui souhaitent se pendre au plafond. Tout. 
      
     







        

               


     



    Orion, sous son visage d’ange, n’est en rien comparable à ces êtres éthérés aux ailes blanches. Pourtant, tout porterait à croire qu’il soit d’une gentillesse infinie, avec sa peau diaphane, ses lèvres plissées en un sourire éternel, ses yeux d’un bleu profond et ses petites taches de rousseur clairsèment son visage. Orion semble toujours dans un autre monde, pensif et mélancolique, un artiste en devenir, c’est comme cela qu’on le décrivait déjà enfant, alors qu’il s’armait de feuilles et de crayons de mille et une couleurs. Mais une tragédie avait anéanti la famille Orion. 

    Alors que Monsieur Orion, un grand homme d’affaire, disparaissait après un accident dramatique en diligence, leur plus jeune enfant était victime d’une étrange maladie nommée « Hémophilie » par les grands Docteurs de cette époque. Un mal encore inconnu et qui pouvait le conduire à la mort à chaque faux pas. Désespérée, Madame Orion, désormais veuve, avait alors choisi de garder Orion (aucun prénom n’avait été choisi, car il n’aurait jamais dû survivre, et encore aujourd’hui, Orion re-fuse qu’on le nomme autrement) éloigné de tout danger, à l’abris dans cette grande demeure. 
    C’est dans sa chambre, située tout en haut de la bâtisse, qu’Orion a grandi. Une vie marquée par la solitude et la peur de l’inconnu. Sa peau, blanche et douce comme le lait, était désormais marquée par de larges cicatrices, indélébiles. Ses yeux azur était devenu froid comme la glace.
    Ses crayons de toutes les couleurs avaient laissés place à du noir, noir charbon. 
    Orion s’est forgé une carapace, là où son corps fragile est incapable de le protéger convenablement. Derrière ses sourires et ses airs de doux rêveurs, Orion est un être vil et dénué de tout sentiment. Sans aucune empathie, il témoigne d’une haine féroce pour tout être vivant qui traverse sa route : s’il ne pouvait vivre, pourquoi les autres le pourraient-ils ? Utilisant le cynisme et l’ironie avec autant de ferveur qu’un dévot, il tourmente la vie de tout ceux qui tente de s’approcher de lui, ne souhaitant qu’une seule chose : être seul. Dame Orion, incapable de répondre aux attentes de son fils, avait rapidement pris contact avec de nombreuses servantes, qui avaient toutes finies par fuir le Manoir d’Orion, une à une. La rumeur se répandait rapidement selon laquelle le Manoir d’Orion renfermait un monstre. 
    Orion, il est vrai, ne s’est jamais considéré comme un véritable être humain. Comme un être vivant. Il se sent prisonnier, comme ses croquis qu’ils finissaient toujours par chiffonner et jeter au sol avec mécontentement. Aussi fade et aussi faux. Incomplet. Chaque jour et un jour d’agonie, entre la mort et la non mort, il ne sait pas ce que signifie « vivre ». Chaque jour, il se traîne sur son fauteuil roulant, griffonnant. Il cherche quelque chose, inlassablement. Une parcelle de vie dans cette Demeure sombre et froide, où ne demeure que le regret et la peur.



    RPG by Andestria, no plagiat. 

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