SailorFuku est un jeu de mode où tu incarnes une jeune lycéenne, dans la ville de SailorCity, au Japon.
Rencontre d'autres joueuses, évolue dans ta carrière et drague les personnages de ton choix !

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    Amaretsu
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    le 25/12/2013 à 13:17

    Présentation
    Modifié le 25/12/2013





    « Il n'y a pas de place pour les gens comme nous ici... »

    « Lisa ne fais pas cette connerie... Je t'en supplie... »

    Elle hocha la tête tristement avant de me sourire une dernière fois. Je pu lire sur ses lèvres ses derniers mots "Je suis désolée". Cette nuit, je n'avais jamais autant pleuré de toute ma vie. Enfin, si on peut dire "ma vie", car je n'étais pas seulement triste pour sa mort, mais aussi parce que j'appris, ce jour-là, que
    Lisa avait raison :



    Il n'y pas de place pour les gens comme nous ici... 

     


    Le bouchon à confettis éclate sur moi et tous les petits papiers multicolores retombent lentement au sol comme des flocons de neige. Amy passe un bras autour de mes épaules et me secoue rudement, me fait un énorme bisou sur le front et me relâche en m'ébouriffant les cheveux. Je traverse la foule, recevant tapes dans le dos et massages à l'épaule, tous ont le sourire collé aux lèvres, ils sont contents pour moi, du moins, ils me donnent cette impression. Au bout de la salle, un gâteau de trois étages m'attend patiemment, dressé comme une jeune mariée, il est beau, il brille, j'ai envie de le manger, mais je n'ai pas faim. Au sommet sont plantées trois bougies. Trois, et non pas dix-sept comme auraient pu le penser mes proches.

     

    -          Joyeux anniversaire Envy !

    -          Félicitation !

    -          Fais-un vœu 'Vy !


    Je les entends sans pour autant les écouter. Quelque chose me fige, me glace, j'ai des frissons, et pourtant, je ne devrais pas en avoir. Ma vision se brouille, tout le monde hurle de plus en plus fort autour de moi, tout se referme, tout va expl…
     

    -          Envy ?


    En ouvrant les yeux, je redécouvre le paysage serein dans lequel je m'étais endormie. La voiture s'est arrêtée et ma mère m'ouvre la porte.


    -          On est arrivé ma chérie… Me dit-elle d'une voix douce.

    -          Merci maman.


    Elle m'ouvre le coffre où j'y récupère quelques bagages. Elle m'embrasse sur le front et me prend dans ses bras. Elle est triste. J'aurais dû l'être moi aussi, si j'avais été l'un des leurs.


    -          Tu es sûre que c'est ce que tu veux mon petit ange ? Me demande-t-elle en prenant mon visage entre ses mains.

    -          Oui maman.


    Elle aurait voulu que je rajoute quelque chose, mais je n'avais rien d'autre à ajouter. Elle s'est alors contentée de me sourire tristement, m'a à nouveau enlacée et m'a conduit jusqu'aux portes de l'immense bâtiment dressé devant nous. Il était si haut, si imposant, on aurait dit qu'il m'attendait depuis longtemps.


    C'était une double porte en bois épais qui gardait l'entrée. Comme celle d'un château fort. En la poussant, les feuilles mortes se sont empressées de s'y engouffrer et la lumière du jour me dévoila petit à petit le grand hall vide et carrelé. Je jette un regard à ma mère qui observe la décoration d'un œil inquiet.


    -          Envy… Tu sais, tu n'es pas obligée…

    -          Ca va aller maman. C'est ce que je veux.


    Elle devait s'en aller à présent. Ici, ce n'est plus un endroit pour les gens comme elles, mais pour les gens comme moi. Elle ne veut pas me quitter, pourtant il le faudra. D'un mouvement rapide, elle se jette une dernière fois dans mes bras, me serre très fort, passe ses doigts dans mes cheveux comme si le vent allait m'emporter à tout moment. Elle respire fort et se retient de pleurer, je l'entends suffoquer de douleur.


    -          On peut te soigner…


    Me souffle-t-elle, à peine audible. Là, je lui ai souri et j'ai posé une main sur son épaule pour la repousser délicatement.


    -          Je reviendrais ne t'en fais pas.


    C'était un mensonge.


    La séparation avec ma mère fut extrêmement douloureuse pour elle, moi, je n'avais ressenti pas le moindre regret. Les couloirs du bâtiment étaient vides et aussi glacés qu'un cimetière, mais je ne m'inquiétais pas, je savais que j'étais au bon endroit et qu'ici, je me sentirais enfin chez moi. Ce n'était pas au rez-de-chaussée que j'allais trouver du monde, alors je suis descendue au sous-sol, et plus je m'enfonçais, mieux je pouvais distinguer des voix. Au dernier étage, le -305, au moment où j'ai ouvert la porte, un bouchon à confettis a éclaté sur moi.


    -          Bienvenue Envy !


    Une multitude de visages inconnus et familiers m'ont apporté un chapeau en cône un peu laid et une écharpe en papier faite-maison. Au mur était fixée une banderole avec écrit  "Welcome back Envy". J'ai souris, comme je ne l'avais plus fait depuis si longtemps.


    La fête a duré jusque très tard le soir. Ou plutôt, très tôt le matin. D'après l'horloge, il était déjà 4h du matin passé. La plupart des gens étaient partis se coucher, il ne restait plus que quelques infatigables, dont moi, dans le salon. Nous discutions sur les canapés miteux et décousus en écoutant le son de la pluie que Blaise, un de mes vieux potes, avait enregistré sur un CD qui passait en boucle dans la sono.


    -          Alors, c'est comment là-haut ? M'a-t-il demandé en me resservant un verre de whisky.

    -          Il y a des endroits moches et des endroits jolis. J'ai dit sur un ton simple.


    Ils ont rigolé, m'ont refait l'éternelle tape sur le dos et on continué de boire leur whisky sans goût.


    -          C'est cool que tu sois revenue ! Tu commençais à nous manquer. A repris Blaise en trinquant mon verre avec sa bouteille.


    J'ai bu une gorgée et j'ai esquissé un sourire.


    -          Ouais, vous aussi vous commenciez à me manquer.

    -          Et Lisa dans tout ça ?


    Mon sourire s'est effacé aussitôt. Tout le monde a senti l'atmosphère se plomber. Même la sono s'est mise à bugger.


    -          Elle…


    Leurs yeux ronds m'oppressaient. Ils avaient compris que quelque chose s'était passé, mais quoi ?


    -          Elle…. N'a pas supporté d'être différente…

    -          Quoi ?... A balbutié Blaise. Mais pourquoi est-ce qu'elle n'est pas revenue alors ?!

    -          Elle ne voulait pas finir sa vie dans les sous-terrains.

    -          Mais pourquoi est-ce qu'elle n'est pas venue nous voir ?!

    -          J'en sais rien Blaise… J'en sais rien…


    Hors de lui, il a shooté dans la table qui s'est renversée dans une cacophonie monstre et il est sorti de la pièce en claquant la porte derrière lui. Il ne restait dorénavant plus que quelques personnes et moi, baignant dans un silence de mort que seule la sono rayée brisait. Au bout de deux minutes, tout le monde s'est levé d'un air gêné, m'ont souhaitée bonne nuit et sont repartis se coucher à leur tour. A présent, il ne restait plus que moi, mon verre de whisky fade et la sono rayée. Blaise devait sûrement être triste à en mourir. Je le comprends, c'est ce que j'ai ressenti moi aussi lorsque Lisa a sauté devant mes yeux, mais depuis, je me suis faite griller cette partie du cerveau pour ne plus jamais avoir à ressentir ce sentiment horrible.


    Au bout de trente minutes à ruminer seule, j'ai fini par me lever pour rejoindre ma chambre à moi. Je n'ai pas allumé la lumière car je me souvenais de la disposition exacte de chaque meuble puis j'ai jeté mon sac sur mon lit.


    -          Aïe !


    Aïe ?


    -          C'est quoi ton prob' ?!

    -          Mon… Prob…

    -          Nan mais ok d'accord, la gonzesse elle se ramène dans ma chambre et elle fout son brole partout à 5h du mat'… T'es déréglée ou c'est quoi l'souci ?

    -          Je… Qu…  


    L'inconnu s'est levé du lit, a allumé la lampe de chevet pour voir mon visage et moi de voir le sien par la même occasion. Un grand blond aux yeux bleus. Je n'avais jamais vraiment réussi à visualiser la description "Des cheveux ébouriffés, en bataille", mais là franchement, je crois que j'aurais pu avoir mieux comme exemple. Plus indisciplinés que ça, y a pas moyen.


    -          Oh… J'avais commandé une belle nana 83D pourtant… Y a eu un souci de rupture de stock ou…


    Ni une di deux, ma main m'a échappée. Je l'ai giflé dans un bruit sourd de claque monumental.
    On ne me la fait pas à moi.

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