Il était une fois, un petit personnage très sarcastique charismatique qui s'amusait souvent à parler de lui à la troisième personne et en commençant à la façon d'un récit pour enfant. Il parcourait chaque jour le long chemin de l'ennui, à travers la forêt de l'oisiveté, la pleine de l'ironie, le désert du mépris et le village du silence. On lui reprochait souvent d'emprunter ce genre de chemin et de parler de façon imagée. Il répondait toujours à la moindre reproche de ce genre par la même réponse.

- Je fais ce que je veux et aucun pseudo-conseil d'adaptation à une communauté médiocre ne pourra m'empêcher d'exercer à mon gré mon libre arbitre.

Méprisant la société tout autant que son prochain, il se forgea une carapace chaude et douillette d'où il pouvait étudier et se moquer librement de la race dont il était issu. Certains voulurent se servir de lui pour exécuter leur bonne action de l'année en venant vers lui d'un air charitable. Beaucoup s'y essayèrent.

- Bonjour, ça te dirait de manger avec nous, tu m'as l'air sympa !

Beaucoup échouèrent.

- Je répondrais à ta pitié par mon souverain mépris : va soulager ta conscience ailleurs. Au fait, pour répondre à la question implicite de ton regard empreint de curiosité, je suis effectivement une fille.

Ainsi la coquille subit de moins en moins d'assaut. Certains espèreront une douce fin à ce récit. Une fin heureuse dans laquelle le personnage dégage de sa coquille et va faire un gros câlin au monde. Et bien, non ! Il s'installe le câble et une jolie bibliothèque et fait un doigt à télé-matin en jouant à un MMORPG marrant. Voici sa conception de la fin heureuse. Et comme disait Daria : Je retourne dans ma coquille, il y fait meilleur !